mercredi 31 décembre 2008

Bilan


Qu'ai-je fait cette année ? Qu'ai-je appris et réalisé de concret ?
D'une vie sociable et conviviale, je suis passée à une vie solitaire et réservée. Plus envie de subir des soirées ennuyeuses, ni de côtoyer des gens excessifs. Plus de faux semblants. Un relationnel rare et choisi en fonction de la sincérité des rapports.
L'amour ? Vaste sujet dont je n'ai pas encore fait le tour. En revanche, lui m'a joué des tours et m'a fait quelques cadeaux. On apprend tous les jours et on finit par comprendre qu'il faut d'abord s'aimer et s'accepter.
J'ai perdu beaucoup d'illusions mais j'ai appris à voir et à dire ce que je voyais.
Maintenant j'apprends à me taire car les mots ont une portée trop puissante.
En chemin, j'ai fait de belles rencontres, y compris sur le virtuel, toutes enrichissantes.
Le Feu, l'aigle, l'ours et d'autres forces m'ont beaucoup enseigné et fait vivre des expériences intenses que j'ai peu racontées car les mots ont une portée trop limitée.
Ce sont des guides que j'honore et respecte.
Lorsqu'ils m'apparaissent en rêve ou que je les croise dans d'autres réalités, je sais qu'un message important m'est délivré.
J'écoute leurs signes.
Le chemin parcouru cette année a été parfois difficile, douloureux aussi, mais je me sens plus forte et plus vivante.




Je sors de mon "ataraxie" pour vous souhaiter, bloggeurs et bloggeuses, le meilleur qui puisse vous arriver. Merci pour les moments d'émotion que vos mots ou vos images m'apportent.

dimanche 28 décembre 2008

Instant





Il est reposant de ne penser à rien
Regarder défiler la rivière des pensées
emportées par le courant
sans essayer d'accrocher une idée
Laisser filer...
Etre bien
dans l'instant

dimanche 21 décembre 2008

L'ours


Solstice d'hiver.
Dans la forêt limpide, les feuilles de chêne en tapis bruns sous mes pas guidés par la lumière de l'ours.
L'odeur de l'iode a traversé la colline pour se mêler au parfum des pins.
Terre dénudée je suis. Dépouillée de ce qui n'est plus, mise à nu. Vulnérable et fragile. Vidée de mes forces.
Premier jour de l'hiver, l'heure du repos est venue. Comme l'ours, j'entre dans ma grotte afin de laisser opérer l'alchimie intérieure.
Au plus profond de la terre endormie, les graines commencent à germer.
C'est l'appel de la vie qui l'emporte sur la mort.
Les jours rallongent. La lumière triomphe des ténèbres.
Au plus profond de moi, une étoile vient d'apparaître, un enfant soleil.
Sa chaleur m'éclaire déjà.
Mon corps vibre en harmonie avec la nature.
Je suis l'ours,
Je suis la terre
Je suis la graine

mercredi 17 décembre 2008

Karma

4h10, elle se réveille en sursaut. Encore ce rêve étrange et insistant qui revient depuis quelques nuits : Un homme lui tend les bras. Paroles douces. Mots d'affection.
Cet homme, elle le connaît depuis des siècles.
Son regard, elle l'a reconnu dès le premier rêve fait un an auparavant. Il avait allumé une étincelle, une troublante impression de déjà vu, d'irrésistible attraction subtile.
Au fil des mois qui ont suivi ce rêve, des morceaux de mémoire sont remontés à sa conscience, semblant lui montrer que chaque situation vécue au présent ressemblait à des souvenirs liés à cet homme du passé.
Des souvenirs chargés d'émotions qui jaillissaient presque intactes, ravivant des douleurs enfouies qu'elle aurait préféré ignorer mais qu'elle dû traverser comme une tempête.
Maintenant, elle est fatiguée de tout ça et voudrait oublier ce passé qui n'est plus, oublier cet homme et vivre au présent, mais il y a ces appels qu'elle reçoit dans ses rêves, qui l'arrachent des bras de Morphée.
Cet homme visitera ses nuits tant qu'ils n'auront pas fait la paix. Cette paix tant souhaitée depuis des siècles.

lundi 15 décembre 2008







Matin de décembre


samedi 13 décembre 2008

Lilith





La pleine lune représente pour moi le jour dans la nuit.
Quand on observe les choses à la lumière de sa rondeur, tout devient plus clair.
Les ombres prennent un relief qui révèle une autre vérité de l'intérieur des choses et des êtres.
A la pleine lune, le caché se dévoile.
Les réponses aux questions des jours précédents surgissent avec simplicité, les illusions de la nuit s'estompent.
On distingue mieux les chemins .

jeudi 11 décembre 2008



Juste pour le plaisir de la lumière de ce jour-là.

lundi 8 décembre 2008

Message du chien


Il fut un temps où mon coeur ne bondissait plus dans ma poitrine et ne produisait plus les étincelles joyeuses qui rendent la vie pétillante. La flamme paraissait avoir été éteinte par un raz de marée qui venait d'engloutir ma vie, me plongeant dans l'errance d'une nouvelle quête.
Durant ma marche dans le désert, quelques comètes ont traversé mon ciel, éclairant les illusions d'une nuit que je croyais éternelle.
Progressivement, je me suis rapproprié ma vraie nature. J'ai accepté ce que je refusais avant, mais j'ai aussi refusé ce que j'acceptais trop souvent dans cet "avant" parsemé de souffrances et de faux semblants.
J'ai appris à être de plus en plus fidèle à ce que je suis, envers et contre moi-même.
Cet apprentissage a beaucoup exigé mais m'a montré l'essentiel : malgré les discordes et les caprices de la vie, il m'est impossible de ne plus aimer ceux que j'ai aimés. Mon coeur ne peut oublier les chemins qui mènent à eux, ils sont gravés en moi.
Parfois mon âme leur rend visite et rapporte quelques souvenirs de réconciliation et de pardon qu'elle dépose dans mes rêves comme des cadeaux précieux.

lundi 1 décembre 2008

L'île au nord

Le bateau tourmenté se déchire contre les assauts d'aquatiques murs lunatiques.
Sa coque craque et gémit tandis qu'il pourfend les flots malgré la nuit, malgré la pluie.
Une vague l'engloutit, il se redresse fièrement, replonge aussitôt, se cabre comme un étalon. Malmené, bousculé au près serré, il remonte le vent toutes voiles bordées.
Rien ne l'arrête, surtout pas la tempête.
Cap sur l'île au Nord.
Demain aux premières lueurs du levant, si tout va bien, s'il tient la route, il l'accostera.


souvenirs de navigation réveillés par le vent

mercredi 12 novembre 2008

La petite chambre

Sous la pluie, tout est calme. Cette nuit le vent a arraché quelques touffes rousses aux grands arbres mais il reste assez de couleurs pour habiller la forêt.
Novembre.
Arrêt sur image.
Un souvenir de vendanges.
Tiens, j'avais oublié ce souvenir ! Du fond de ma mémoire, il vient de ressurgir. C'est sans doute le goût de l'automne qui me l'a rappelé ou cet d'oiseau qui vient de chanter.
Après la journée de travail dans les vignes, nous séchions nos vêtements devant la grande cheminée. La chaleur du foyer apaisait les dos meurtris d'avoir dû tant se pencher pour couper les grappes juteuses.
Affamés, nous dévorions autour d'une grande table en buvant le sang de cette terre d'Anjou, un nectar pour nos palais assoiffés.
Quand la fatigue tombait, chacun se pressait d'aller se coucher.
La maison était assez vaste pour accueillir toute notre équipe. Les premiers venus avaient choisi les meilleures chambres. J'étais parmi les derniers arrivés.
La petite pièce du haut n'était ni confortable ni chauffée mais elle était ouverte sur les étoiles.
Je me souviens comme les nuits y étaient belles.
Je me souviens comme j'ai apprécié cette chambre perchée sous le toit de la maison des vendangeurs.

lundi 3 novembre 2008

Magie

14h25,
il m'attend, je vais être en retard à cause des travaux sur la route.
Deux déviations, route coupée, pourquoi suis-je déviée ?
Est-ce un signe qui m'indique que je ne dois pas y aller ?
Déjà deux dîners que je refuse de passer avec lui. J'ai toujours fui son contact, il me fait froid dans le dos. Je n'aime pas le croiser chez mes amis.
Aujourd'hui, j'ai accepté de le rencontrer car il a demandé mon aide.
Je peux l'aider, je peux aussi y laisser des plumes.
C'est le risque. Un risque que je cours avec chaque personne que j'aide de cette façon.
C'est pourquoi je me préserve car des plumes, j'en ai perdu beaucoup. Trop.
J'arrive enfin. Il me guettait, plein d'espoir.
Pas de bavardage inutile, je lui explique la nature de mon travail et les conséquences que cela pourrait avoir sur sa vie. Il est prêt.
Le travail commence. Cet homme est brisé. Je pose mes mains sur sa tête, puis sur ses genoux meurtris.
La magie opère tranquillement, c'est pour moi qu'elle opère car,
d'un coup, je ne vois plus l'homme malsain qu'il me paraissait, mais un être sensible, doux, intelligent et perdu.
Je vois sa beauté et l'enfant qu'il était.
Les mots franchissent mes lèvres avec douceur et font mouche.
Dans cet instant, mon coeur s'adresse à son coeur.
Nous sommes un faisant partie d'un tout.
Je sens qu'il se sent compris et s'abandonne à mes paroles, à mes gestes avec une confiance touchante.
Son visage se détend. Il a un regard pur et innocent.
En repartant, je ressens de la fatigue mais je me demande qui de nous deux a le plus soigné l'autre.
Moi ses blessures ou lui les miennes qui m'avaient fermée à lui ?

samedi 1 novembre 2008

Le Mat



Le Mat avance le nez en l'air, ne semblant pas se soucier d'un chien qui déchire son vêtement, pas plus qu'il n'écoute les scrupules qui pourraient le retenir.
Il marche comme s'il était poussé à tout quitter pour aller vers autre chose, une autre vie.
Vers l'inconnu.
Pour tout bagage un maigre sac. Il ne s'encombre pas de ce qui pourrait alourdir sa marche.
Il laisse le passé derrière lui et seule compte son envie d'avancer.
Est-ce un fou ? Est-ce un sage ?
Il ne regarde pas où il met les pieds. Est-il imprudent ou alors guidé ?
Le Mat est imprévisible. Parfois fou, parfois sage, il est libre d'être ce qu'il veut et suit son intuition.
Il va tranquillement vers un nouveau destin, de nouvelles expériences.

jeudi 30 octobre 2008

Samaïn

Demain, nuit de Samaïn, j'éteindrai le feu et le rallumerai, comme les anciens le font depuis toujours.
L'année se finit.
J'ai récolté des fruits et je dois penser à ce que je veux planter pour l'année prochaine.
Ma terre est presque prête.
Demain, nuit de Samaïn, une porte entre deux mondes.
C'est le moment de dire adieu à ce qui n'est plus et de penser à ce que je voudrais qui soit.

mardi 28 octobre 2008

L'Hermite

Aujourd'hui, nouvelle lune.
Tout est sombre.
C'est dans la nuit qu'on va au plus profond de nos peurs.
L'Hermite marche à pas prudents, sa lanterne l'éclaire discrètement, son bâton le soutient. L'homme paraît courbé par le poids des ans, c'est que ça fait longtemps qu'il marche seul dans la forêt. Il s'est souvent trompé de direction, s'est égaré dans des illusions et battu contre des chimères. Il a lutté, il a pleuré, il a aimé et quitté ce qu'il aimait, on l'a quitté et il s'est détaché.
Peu importe ce qu'il a vécu, c'est du passé.
Il a compris qu'on est seul sur le chemin. Il a compris qu'on n'est jamais arrivé et qu'il y a toujours un plus loin.

La solitude est une compagne exigeante

lundi 20 octobre 2008

Nu ciel


Soleil sur ma peau délicate chaleur
Somnolente caresse du vent
Alouettes et goélands

samedi 18 octobre 2008

Les portes-clés

Je rigole doucement,
tout doucement, faut pas qu'on m'entende.
Je n'ai pas pu résister, j'y suis allée.
Je ne dirai pas "on ne m'y reprendra plus", car je risque de recommencer à cause de cette marotte qui me tient par les tripes : ma collection de porte-clés ringards.
Je connais plusieurs endroits où m'en procurer mais au fil du temps,
j'ai constaté que les meilleures sources de port-clés ringards se trouvent aux abords des lieux saints.
Et oui, les lieux les plus sacrés sont aussi les lieux les plus fréquentés par les marchands de porte-clés.
Les marchands de porte-clés seraient-ils des grands mystiques ?

mercredi 15 octobre 2008


Un bon endroit pour se ressourcer....

mardi 14 octobre 2008

Les mots d'aujourd'hui

Je n'ai pas le talent de certains pour tourner mes phrases,
dénicher des mots rares et précieux,
charmer mes lecteurs éventuels.
Peu m'importe que mes mots soient simples,
du moment qu'ils arrivent à traduire ce qui me passe par la tête
au moment où j'écris.
C'est souvent de l'instantané.
Aujourd'hui est un jour presque sans mots.
La lune sans doute ou alors le temps
ou encore la vie qui passe et nous prend.
Aujourd'hui est un jour qui ne se raconte pas.

mardi 7 octobre 2008

Amitiés virtuelles

Je viens de lire un texte sur les amitiés virtuelles. Ce texte m'a réconfortée, il donne de l'espoir et j'ai envie d'y croire. Il y a des pièges dans la vie virtuelle comme dans la vie réelle, mais il y a aussi des cadeaux et de belles rencontres.
Ce que j'ai vu dans le monde virtuel est nouveau pour moi. Je n'ai pas beaucoup d'expérience j'avance à tâtons, je commets les maladresses et les erreurs d'une débutante.
Sur le web, j'ai eu la chance de rencontrer de belles personnes que je garde au chaud dans mon coeur.
Par égard et par amitié pour ces personnes, j'efface mon texte écrit il y a quelques jours.
Il ne les concerne pas.

lundi 6 octobre 2008

Le feu

J'aime le feu depuis toujours.
Je me souviens d'un temps où il rythmait ma vie quotidienne. Le feu était mon compagnon, celui qui me réchauffait au coeur de l'hiver, je l'alimentais tout au long de la journée car il était l'âme de ma maison.
Un jour, le vent m'a chassée, j'ai dû quitter mon feu.
Le temps a passé, et puis une autre vie, un ailleurs, nous nous sommes retrouvés.
Cette rencontre fut différente de toutes les autres.
Là, il m'a montré ce qu'il était vraiment.
Lorsqu'on le laisse nous pénètrer, le feu nettoie les blessures enfouies qui nous rongent et nous gangrènent. D'un souffle il chasse les douleurs, les peines, les rancoeurs.
Le feu est purificateur.
Il réveille l'amour, la chaleur et la passion.
Le feu donne la vision car il engendre la flamme qui nous éclaire dans l'obscurité.
Depuis, je le garde précieusement en moi et même si je sais qu'il me pourrait me brûler,
j'honore sa présence.

mercredi 1 octobre 2008

Volcanisée

L'autre jour, j'ai reçu une flèche de feu dans le coeur. Elle a pénétré en douceur mais la douleur qu'elle a réveillée m'a embrasée.
Depuis ce jour, je me sens volcan.
C'est amusant car lorsque je parle, des flammes sortent à la place des mots.
J'essaie de m'appliquer à doser mes propos pour ne pas risquer de brûler mes interlocuteurs.
Même pour dire bonjour je dois penser à l'amour et à la douceur.
Quand j'ai quelque chose d'important à exprimer,
il faut que je le murmure jusqu'à ce que mes lèvres ne laissent échapper qu'une douce chaleur qui réchauffe celui qui m'écoute.
Depuis, on m'entend mieux je crois.

jeudi 25 septembre 2008

La flèche de feu


Depuis que la flèche de feu a pénétré mon coeur, j'ai mal,
mais j'ai le feu en moi.

Depuis que j'ai voulu voir la vérité en face, j'ai mal,
mais je vois.

vendredi 19 septembre 2008

Planète femme.


Une femme penchée au dessus d'une planète remonte une mèche de ses cheveux tout en observant les rivages d'un continent dévasté par un ouragan.
"Ici, la côte était douce, se dit-elle, mais on l'a trahie et abusée, le vent a tout emporté.
La plage était belle mais on l'a salie et battue. Larmes, rires, corps nus, souvenirs perdus, cendres de bois flotté, la vague a tout nettoyé".

Elle ramasse avec précaution des morceaux de verre polis et quelques perles rescapées de la furie des éléments, les dépose avec soin dans un précieux coffret gravé de ces mots "Fruits de la passion".
Puis tout doucement, elle soulève une roche qui dissimule une grotte dans une île perdue au milieu d'un vaste océan et y range le coffret parmi d'autres trésors.
"Cette île est protégée et aucun ouragan n'y aura jamais accès", se rassure t'elle.

vendredi 12 septembre 2008

La rêveuse




Nuit étoilée, fenêtre ouverte
on entend la forêt.
Elle entre dans la chambre
à pas feutrés.
Soie bleue, une silhouette.
Elle marche dans la pénombre
se glisse dans la nuit
jusqu'au lieu.
La silhouette aussi.

Nuit étoilée, fenêtre ouverte
On entend l'océan.
Elle se blottit,
son corps frémit,
aimanté.
Une voix murmurée s'égare
sur ses cheveux
s'attarde dans son cou.
Son coeur s'emballe, elle se tait,
envoûtée.

Jour ensommeilé, fenêtre ouverte
on entend les oiseaux.
Soie bleue, une silhouette
s'estompe, un frôlement.
Elle s'éveille et se rendort.
Elle veut rester encor
un moment avec le souvenir
de ce rêve qui dans la nuit
vint lui chuchoter
des mots d'ailleurs.