mercredi 28 janvier 2009





mardi 13 janvier 2009

Le chant des pierres

Les pierres chantent sous la caresse brûlante de l'eau en un long sifflement crécelle.
L'air devient feu.
La terre se fait apaisante et rassurante, maternelle.
Le chant des pierres ondule tel un serpent qui se faufile.
Le voilà, puissant et si tranquille.
Il monte avec douceur et calmement s'installe en ami bon et sage.
Les pierres chantent à nouveau en un bruissement de jungle.
Elle est là, dans l'arbre géant.
Noire comme la nuit aux yeux dorés. Fascinants. A la fois forte et douce.
La panthère est là depuis longtemps. Elle est reine ici.

jeudi 8 janvier 2009

Taquinerie

Ca fait déjà quelque temps qu'elle se demande si elle fait peur aux autres, elle sent parfois comme une gêne fugace chez eux.
Ce soir, un ami lui lâche au téléphone :
- Oui, toi tu peux deviner les pensées, alors on a peur que tu devines nos pensées les plus inavouables.
- Alors là, c'est la meilleure que j'ai entendue de la journée ! Les autres pensent que je devine leurs pensées ?
D'un éclair, elle comprend certaines réactions qu'elle avait trouvées bizarres chez les autres.
- Oui, enfin non pas vraiment, je déconne un peu mais disons qu'il y a un fond de vrai, lui répond-il en riant.
- Si je devinais les pensées des autres, je ne me serais pas si souvent illusionnée et trompée, a t'elle envie de lui dire, mais elle préfère se taire.
Comment expliquer aux autres la nature de son travail ?
Comment leur faire comprendre que c'est une histoire d'empathie, de réceptivité et d'échange ?
Heureusement que les mentalités évoluent car il y a encore peu, on l'aurait peut-être brûlée sur la place publique au lieu de la taquiner d'un ton léger.

mercredi 7 janvier 2009

Pause

arbre totem

Une pause dans les écrits, une pause dans ma vie.
Ces derniers jours ont été étourdissants et légers, je me suis laissée porter.
Aujourd'hui, je prends le temps de revenir dans ma bulle, ou plutôt ma jungle-véranda, un peu fraiche à cette époque.
Laisser mes doigts courir sur le clavier sans penser à ce que j'écris. Laisser venir les mots...
Il y a un an aujourd'hui, j'emmenais mon père à l'hôpital. Trois semaines après, je lui fermais les yeux et l'arbre totem du jardin, que je croyais invincible, tombait sous les assauts du vent.
Il y a un an et deux jours, j'embarquais sur la toile virtuelle que je découvrais avec des yeux naïfs et amusés.
Le cyber univers m'a beaucoup aidée à passer les mois qui ont suivi.
Aujourd'hui, je m'y sens un peu comme chez moi.
J'aime ces rendez-vous quotidiens avec mes amis inconnus.
Ca me fait bizarre de penser que par mes textes, ou plutôt à travers mes textes, je leur en raconte plus sur moi qu'à mes amis "réels".
C'est fou non ?