lundi 16 novembre 2009

Mort passagère

Néant d'actions, néant d’envies.
A quoi bon vivre ?
Hier encore, elle évoluait avec délices dans un jardin luxuriant et se régalait de l’abondance des fleurs, aujourd’hui tout s’éteignait, elle aussi.
Par moments, elle se demandait …. mais à quoi bon se demander puisqu’elle se mourait, à quoi bon résister ?
Autant vivre pleinement cette mort qui arrivait.
Elle ferma les yeux et s'allongea dans la vague venue pour l'emporter vers d’autres rivages, d’autres rêves, d’autres combats aussi.
Confiante, elle se laissa bercer jusqu’à l’endormissement final.

mardi 3 novembre 2009

Voyage


Je marche dans une immense prairie, au loin les montagnes.
Ce que je suis venue chercher ici ? Je l’ignore. C’est le tambour qui m’a emmenée là, propulsée d’un coup malgré l’odeur du feu.
L’endroit est paisible et lumineux.
Ne pas penser, me laisser guider par ce qui m’attire, le grand chêne là-bas, si accueillant, qui m‘invite à entrer dans son tronc. J’y pénètre.
A l’intérieur, une ville aux ruelles claires et joyeuses.
Je connais cet arbre. J’en ai rêvé il y a des années. Je reconnais la ville et ses ruelles. Mon cœur bondit de les retrouver pleines de vie, décorées comme pour une fête.
Un escalier blanc en colimaçon, je le gravis, émerveillée par son éclat, charmée par les sourires des esprits qui l’occupent.
Tout en haut, une vieille femme vêtue d'une couverture rouge se tient assise. Elle me regarde sans prononcer un mot et me tend quelque chose, c’est un bijou fait des pierres précieuses.
J’ai à peine le temps de la remercier que le tambour m’emporte hors de l’arbre, loin de la praire, près du feu où je suis allongée.
Des gouttes s’écrasent sur mon visage, il commence à pleuvoir.
Mon cœur est joyeux.