jeudi 11 février 2010

Cocon

Calée dans mon cocon douillet, je me rends compte que ça se craquelle autour.
Depuis l'extérieur, une lumière fend l'espace. Je sais qu'elle vient m'extraire de la torpeur dans laquelle je baigne depuis une éternité mais j'hésite, il fait encore froid. Saurais-je résister aux assauts de la vie ? Je me sens si vulnérable avec mon coeur ouvert, je me repose d'une guerre. L'ai-je gagnée ? Oui, je crois puisque je suis en paix et que cette lumière m'appelle.
Que m'est-il arrivé ?
Je me souviens que je n'ai pas tout le temps lutté contre l'ombre, j'y ai plongé aussi.
Je l'ai pénétrée comme une jungle, éprouvant presque du délice dans la crainte de m'y perdre. A force de trébucher, j'ai dû apprendre à voir malgré mes yeux obstinément fermés et affûter le regard qui déjoue les pièges des jolis reflets.
Je l'ai aimée cette ombre, pour tout ce qu'elle me révélait.
C'est fou comme les chimères sont attachantes, difficile de trancher les liens. L'arme que j'ai eu à utiliser, celle qui m'a le mieux défendue, m'a ouvert le coeur en faisant s'échapper les blessures retenues. Les souffrances m'ont quittée, je me sens mise à nu. Etrange sensation que de devoir faire le deuil de ses douleurs perdues.
Il en faut du courage pour être heureux.


lundi 16 novembre 2009

Mort passagère

Néant d'actions, néant d’envies.
A quoi bon vivre ?
Hier encore, elle évoluait avec délices dans un jardin luxuriant et se régalait de l’abondance des fleurs, aujourd’hui tout s’éteignait, elle aussi.
Par moments, elle se demandait …. mais à quoi bon se demander puisqu’elle se mourait, à quoi bon résister ?
Autant vivre pleinement cette mort qui arrivait.
Elle ferma les yeux et s'allongea dans la vague venue pour l'emporter vers d’autres rivages, d’autres rêves, d’autres combats aussi.
Confiante, elle se laissa bercer jusqu’à l’endormissement final.

mardi 3 novembre 2009

Voyage


Je marche dans une immense prairie, au loin les montagnes.
Ce que je suis venue chercher ici ? Je l’ignore. C’est le tambour qui m’a emmenée là, propulsée d’un coup malgré l’odeur du feu.
L’endroit est paisible et lumineux.
Ne pas penser, me laisser guider par ce qui m’attire, le grand chêne là-bas, si accueillant, qui m‘invite à entrer dans son tronc. J’y pénètre.
A l’intérieur, une ville aux ruelles claires et joyeuses.
Je connais cet arbre. J’en ai rêvé il y a des années. Je reconnais la ville et ses ruelles. Mon cœur bondit de les retrouver pleines de vie, décorées comme pour une fête.
Un escalier blanc en colimaçon, je le gravis, émerveillée par son éclat, charmée par les sourires des esprits qui l’occupent.
Tout en haut, une vieille femme vêtue d'une couverture rouge se tient assise. Elle me regarde sans prononcer un mot et me tend quelque chose, c’est un bijou fait des pierres précieuses.
J’ai à peine le temps de la remercier que le tambour m’emporte hors de l’arbre, loin de la praire, près du feu où je suis allongée.
Des gouttes s’écrasent sur mon visage, il commence à pleuvoir.
Mon cœur est joyeux.

jeudi 29 octobre 2009

Tornade

Bientôt Samaïn.
Les récoltent s‘achèvent et la lune monte tranquillement.
Le temps est venu de dire adieu à ce qui n’est plus.

Elle se souvient d‘un rêve et sourit parce que tout est paisible depuis le passage du vent sauveur, cette tornade qui a détruit un long couloir de cloisons mentales.
Balayées les illusions, envolés les semblants de protections. Adieu.

L’espace est ouvert, l’horizon dégagé.
Savourer l’indicible sensation de légèreté
Accueillir l’instant précieux.

lundi 5 octobre 2009

Nue

L’automne est arrivé mais c’est encore l’été. La plage était si douce sous le soleil rasant et pourtant dans l’air plane un je ne sais quoi qui pousse mon âme à s’évader.
Une envie de nouveauté ?
Ce soir, je dépose tous mes costumes et personnages, je les range au placard, j’ai envie d’être nue sous le rayon de lune. Légère, me laisser emporter par ce qui vient sans m‘inquiéter de rien.

vendredi 18 septembre 2009

Pluie

Mon silence ici, je ne peux l’expliquer.
Peut-être parce que les mots sont capricieux et se réservent pour les soirs de pluie ?
Comme aujourd‘hui ?
J’écris ce soir pour le plaisir de pianoter sur mon clavier tout en laissant les idées s’échapper librement.
Je regarde leurs flots tumultueux se déverser dans un fleuve de pensées que je ne peux maîtriser.
Le fleuve se déroule sous mes yeux emportant les idées.
Je reviendrai, bientôt.


www.myspace.com/angelinakerfloch

samedi 18 juillet 2009

Non

- Bonsoir Panthère, ce soir, c’est moi qui viens te voir, je voudrais que tu m’aides.
- Je suis là pour ça ma chère, il suffit de me le demander.
- Je ne me sens pas bien et j’ai l’impression d’être dans une spirale qui m’attire vers le bas, pourquoi ?
- Tu es en défi
- Un défi encore ? C’est quoi cette fois-ci ?
- C’est un énorme défi pour toi. Ce défi te fait tellement peur que tu as de nombreuses fois repoussé l’occasion de l’affronter. Il est temps de réagir sinon ta vie va prendre un tournant que tu ne souhaites pas.
- Tu me fais peur, qu’est-ce que je dois faire ?
- Pas grand-chose, il faut simplement que tu saches prononcer clairement le mot NON et que tu saches le dire à ceux que tu chéris sans avoir peur de les perdre.
- Comment savoir quand dire non ?
- Quand tu te forces à accepter pour faire plaisir, c‘est là qu‘il faut savoir refuser.

dimanche 12 juillet 2009

Lumières

La lune de Juillet illumine les pensées et dissipe les derniers doutes.
On se rend compte que les graines plantées au coeur de la nuit automnale sont en train de devenir de beaux fruits mûrissants.
Tout ce qui s'est lentement élaboré dans les profondeurs de notre terre intérieure se dévoile à présent.
Se réjouir du travail accompli.