Quelque part entre le 10ème et le 12ème niveau, elle errait.
Que de nouvelles parois surgissent ou s'escamotent devant elle, cela lui était devenu égal, elle ne soupçonnait plus d'intention malveillante de la part du concepteur du lieu.
Les parois étaient là pour lui éviter certaines explorations inutiles ou trop dangereuses. Il valait mieux pour elle qu'elle se heurte aux parois plutôt qu'à ce qu'il y avait derrière.
Celles qui s'escamotaient lui ouvraient des mondes étrangers qu'elle devait traverser pour pouvoir continuer d'avancer. Son but, c'était atteindre le douzième niveau.
La traversée des mondes étrangers n'avait jamais été facile pour elle, surtout aux 8ème et 9ème niveaux. C'est là que la plupart de ses compagnons de route avaient disparu. Depuis, elle avançait seule, mais cela lui était devenu égal. Presque plus rien n'avait d'importance.
Elle avait remarqué que plus elle était neutre et plus c'était facile d'avancer. Elle avait aussi compris que la peur est ce qu'il y a de plus dangereux et freine considérablement la progression. C'est pourquoi, elle avait appris à la neutraliser. Cela avait nécessité un gros effort car depuis sa plus tendre enfance on lui avait enseigné à vivre avec la peur, lui faisant croire qu'elle est indissociable de la vie. Neutraliser la peur avait signifié se défaire de tous sortes de conditionnements, attachements, illusions et attentes. Neutraliser la peur avait exigé de faire une confiance aveugle au concepteur du lieu. Car seul le concepteur du lieu pouvait la mener au douzième niveau. Elle n'avait qu'à avancer, attendre que les parois s'escamotent et traverser les mondes.
Mais à présent, elle était fatiguée et avait l'impression de tourner en rond ou d'être coincée entre deux niveaux . Où était-elle ?
Alors, elle s'assit et se parla :
- Tu as besoin de repos.
- Oui, mais je voudrais savoir où je suis.
- Tu sais très bien que tu approches du but.
- Ça fait longtemps que j'approche du but, j'en ai marre d'approcher du but et ne pas le voir.
- Comment ça tu ne le vois pas ? Tu ne vois pas la lumière autour de toi ?
- C'est vrai, tout est plus clair, plus léger.
- Comment te sens-tu ?
- Je sens tout ce qui se passe en moi et autour de moi, mais je suis neutre et tranquille.
- Donc, tu approches du but. Et si tu n'avances plus, c'est qu'il faut te reposer, c'est tout !
Que de nouvelles parois surgissent ou s'escamotent devant elle, cela lui était devenu égal, elle ne soupçonnait plus d'intention malveillante de la part du concepteur du lieu.
Les parois étaient là pour lui éviter certaines explorations inutiles ou trop dangereuses. Il valait mieux pour elle qu'elle se heurte aux parois plutôt qu'à ce qu'il y avait derrière.
Celles qui s'escamotaient lui ouvraient des mondes étrangers qu'elle devait traverser pour pouvoir continuer d'avancer. Son but, c'était atteindre le douzième niveau.
La traversée des mondes étrangers n'avait jamais été facile pour elle, surtout aux 8ème et 9ème niveaux. C'est là que la plupart de ses compagnons de route avaient disparu. Depuis, elle avançait seule, mais cela lui était devenu égal. Presque plus rien n'avait d'importance.
Elle avait remarqué que plus elle était neutre et plus c'était facile d'avancer. Elle avait aussi compris que la peur est ce qu'il y a de plus dangereux et freine considérablement la progression. C'est pourquoi, elle avait appris à la neutraliser. Cela avait nécessité un gros effort car depuis sa plus tendre enfance on lui avait enseigné à vivre avec la peur, lui faisant croire qu'elle est indissociable de la vie. Neutraliser la peur avait signifié se défaire de tous sortes de conditionnements, attachements, illusions et attentes. Neutraliser la peur avait exigé de faire une confiance aveugle au concepteur du lieu. Car seul le concepteur du lieu pouvait la mener au douzième niveau. Elle n'avait qu'à avancer, attendre que les parois s'escamotent et traverser les mondes.
Mais à présent, elle était fatiguée et avait l'impression de tourner en rond ou d'être coincée entre deux niveaux . Où était-elle ?
Alors, elle s'assit et se parla :
- Tu as besoin de repos.
- Oui, mais je voudrais savoir où je suis.
- Tu sais très bien que tu approches du but.
- Ça fait longtemps que j'approche du but, j'en ai marre d'approcher du but et ne pas le voir.
- Comment ça tu ne le vois pas ? Tu ne vois pas la lumière autour de toi ?
- C'est vrai, tout est plus clair, plus léger.
- Comment te sens-tu ?
- Je sens tout ce qui se passe en moi et autour de moi, mais je suis neutre et tranquille.
- Donc, tu approches du but. Et si tu n'avances plus, c'est qu'il faut te reposer, c'est tout !
6 commentaires:
Ce texte me parle.
Je l'aime bien.
"Ça fait longtemps que j'approche du but, j'en ai marre d'approcher du but et ne pas le voir."
Oui, décidément, ce billet me parle...
Etrange texte, comme en pleine aventure fantastique aux frontières de mondes parallèles, comme l'escalade d'une montagne magique.
Pour avancer surmonter la peur qui fut à l'origine de cet exode et prendre le temps de s'arrêter quand le corps réclame le repos. Avoir confiance aussi dans celui qui tire les ficelles. Histoire sans fin, éternel recommencement ? Réincarnation dans un au-delà aléatoire ? Me diras-tu, Angelina le sens profond de cette histoire ? ou nous laisses-tu le choix d'une interprétation personnelle ?
C'est un peu tout ça. Il y a plusieurs degrés dans ce texte et tu comprends bien où je veux en venir (comme d'habitude).
C'est l'histoire de la vie : Parfois, on va dans une direction et ça se ferme, alors on prend une autre direction, on expérimente des nouveaux domaines et on évolue, on dépasse ses peurs, on grandit en sagesse.
C'est aussi l'aventure intérieure avec le Concepteur (le Moi supérieur, l'âme) pour guide. Accepter de faire ce que l'âme a décidé et faire taire l'ego.
C'est aussi l'évolution d'une âme à travers les vies (les mondes)et les paliers de son évolution.
Chacun lit l'histoire comme il veut, en fait.
Merci pour tes commentaires.
moi aussi ça me parle, la peur... qu'il faut vaincre, la progression personnelle qui pose tant de questions, l'incompréhension "pourquoi, je vis cela" où "cela me mène -t-il?" plus basiquement, cela m'a fait aussi penser aux jeux informatiques, où il faut passer ce niveau, on s'accroche, on en bave et à la fin on réussit....mais ça c'est vraiment terre à terre!!!!!!!!!!!
à Zinzin29 : Bien vu, c'est aussi une version du texte (il y en a d'autres): les niveaux, le concepteur du jeu et les combats à livrer pour avancer plus loin.
Ha, vouloir être...
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